lundi 31 mars 2014

Une carte de Félicie...

Reims, le 12 septembre 1916

Cher frère,
deux mots pour te dire que nous sommes tous en bonne santé et désire qu'il en soit de même pour toi.
Le jour que nous avons reçu ta lettre, Charles Schapy était chez nous, il a eu une permission de 24 heures pour Reims, ce qui nous a fait bien plaisir de le voir en bonne santé.
Tu me diras si tu as reçu ma lettre que je t'ai envoyé à Paris, j'avais mis un billet de cinq francs pour toi repartir.
Je n'ai pas encore eu de nouvelles de Lucie depuis.
Jules, Charles et Violette se joignent tous à moi pour t'embrasser.
Ta sœur Félicie.

Adressée à son frère, cette carte, envoyée de Reims par Félicie, nous montre la cathédrale, et les protections contre les éclats d'obus... de frêles remparts contre la férocité de la guerre.

Et comme toujours, on donne des nouvelles de la santé... on rassure... et de petites attentions pour améliorer le quotidien, comme ce petit billet de cinq francs glissé dans une lettre.


Ci-dessous, une autre carte de la cathédrale de Reims, un cliché pris à la même époque si on s'en réfère à l'état des vitraux... avec en premier plan, la statue de Jeanne d'Arc, toujours en place. Elle a été enlevée et évacuée au Panthéon le 6 mars 1918. C'est un peu plus de 3 ans après qu'elle reprit sa place sur le parvis de la cathédrale, le 8 juillet 1921.


Laurent ANTOINE LeMog

jeudi 27 mars 2014

Réunion AMICARTE51 - 30 mars 2014, à CAUREL !

Notre prochaine réunion mensuelle aura lieu dimanche prochain, 30 mars 2014.
Exceptionnellement, pour cause d'élection, nous donnons rendez-vous aux membres de l'association à la Salle des Fêtes de CAUREL (51), de 9h à 12h.

Le Bulletin AMICARTE 51 n°99 sera distribué aux adhérents :

Au sommaire :
1 Le mot du Président
2 Correspondances de Guerre... (L. Antoine)
4 Une Carte Postale... et quelques mots dédiés à Olivier (M.-A. Prévoteau)
6 C’était à Reims, il y a cent ans, 1914 - Le calme avant la tourmente (A. et J.-P. Quéreux)
10 Cartoliste rémoise «Léopold VERGER & Cie - AQUA PHOTO» (V. Deguerne)
17 Note de lecture - « Reims dans la Grande Guerre » (M. Thibault)
18 La Mode, la Mode, la Mode en cartes postales (A. et J.-P. Quéreux)
23 L’accident du Clément-Bayard (A. et J.-P. Quéreux)
26 Exposition industrielle de 1903 à Reims... ...le retour (L. Antoine)
28 Reims - La Fontaine Godinot (M. Thibault)
30 Cartoliste illustrée « Au Collège d’Athlètes » ND. Phot. (H. Paul)
40 La Vieille Flandre, Gand 1913 - 3ème et dernière partie (L. Antoine)
54 Animaux «Le coq et la poule» (A. et J.-P. Quéreux)
55 Animaux «Le chat» (A. et J.-P. Quéreux)
56 Note de lecture « Les chemins de fer de la Marne au début du XXe siècle » (J. Mambret)
57 Le Carabinier du Parc de la Haubette à Reims (M. Thibault)
58 La chapelle Sainte Ménehould de Bienville (M. Thibault)
61 Pour goûter, à un nabuchodonosor de champagne (J. Mambret)
64 Cherchez l’erreur (L. Antoine)
65 « Voiturettes » - « Minivoitures » (A. et J.-P. Quéreux)
68 Note de lecture « Robida et la Grande Guerre » (L. Antoine)
70 Mariage pour tous (J. Mambret)
75 Le Capitaine Craddock arrive à Reims !
76 Lyon, Centre du Monde ! (L. Antoine)

78 Mot de la rédaction

Nous avons fait l’inventaire des bulletins restants. Nous avons décidé de les mettre à la disposition de nos adhérents au prix de 4 euros le bulletin, 30 euros les 10 bulletins.
Voici la liste des bulletins encore disponibles, certains en petite quantité :
2, 3, 6, 9, 10, 12, 13, 14, 20, 22, 23, 33, 36, 37, 40, 42, 44, 47, 49, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 72, 73, 74, 75, 76, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 90, 91, 92, 96, 97, 98.
N’hésitez pas à contacter Jacki PINON qui a en charge la gestion de ce stock.

Pour faire votre choix dans un ancien numéro, ou compléter votre collection :
Télécharger la liste des sommaires au format PDF

Le Docteur Jean-Baptiste Langlet, dédicace le 30 mars 2014 à Caurel

Hervé PAUL, membre d'AMICARTE51 dédicacera son dernier ouvrage biographique :

"Le Docteur Jean-Baptiste Langlet (1841-1927), héroïque Maire de Reims à l'épreuve de la première guerre mondiale"


de 10 à 11h, dimanche 30 mars 2014
à l'occasion de la réunion mensuelle d'AMICARTE 51,
à la Salle des Fêtes de Caurel (51)

Hervé PAUL remettre aux souscripteurs les livres numérotés et personnellement dédicacés.

Découvrez le site d'Hervé PAUL : http://www.hervepaul.fr/

Hervé PAUL sera également présent lors de la BOURSE du 6 avril 2014 (Celliers de Castelnau, 5 rue Gosset à Reims)

 Hervé PAUL

mardi 25 mars 2014

La Carte-Souvenir de la Bourse du 6 avril 2014

Voici dévoilée, en avant-première, la Carte-Souvenir de la 33e Bourse de Cartes Postales organisée par AMICARTE51 !

Dessinée par André Le Guilloux, cette carte à tirage limitée sera offerte pour toute entrée à la bourse.
Avis aux collectionneurs !

Venez très nombreux le dimanche 6 avril 2014

33e Bourse de Cartes Postales
27e Salon Toutes Collection


Cartes Postales - Timbres - Vieux Papiers - Monnaies - Capsules et Etiquettes de Champagne - Fèves - Marque-pages, etc...
Exposition : LA GUERRE 1914-1918

Celliers de Castelnau - 5, rue Gosset - 51100 REIMS
Parcours fléché depuis échangeur REIMS CENTRE
Exposition - Buffet - Bar
Entrée : 3 euros avec 1 carte souvenir à tirage limité
Gratuit pour les enfants accompagnés jusque 12 ans.

Association AMICARTE 51
122 bis, rue du Barbâtre, 51100 Reims
Tél. 07 81 63 59 97 (répondeur)

lundi 24 mars 2014

Lettre au Papa

Pendant que tu défends la France,
Je t'envoie la Fleur de l'espérance !


Pour changer, une carte qui n'est pas une vue de Reims, mais un visuel faisant appel aux sentiments patriotiques des français... avec une petite fille qui pense bien fort à son Papa, sur le front, défendant la chère patrie.
Cette carte, proposée par Michel Thibault a encore une fois, un texte bien émouvant, que je vous laisse découvrir ci-dessous

Charenton, le 21 août 1915
Maurice, mon cher Maurice,
pourquoi ne m'écris-tu pas, est-ce que tu serais malade et que Georges n'est pas près de toi ?
Mais ce n'est pas raisonnable, tu sais cependant bien comme je trouve le temps long sans lettre et tu sais que cela fait le 14ème jour sans recevoir de lettre.
Je n'ose même plus aller demander puisque chaque fois on me répond il n'y a rien pour vous aujourd'hui, et je ne sais plus qu'imaginer.
Allons mon cher Maurice, écris-moi un petit mot, quant ce ne serai que ta signature.
Kléber se joint à moi pour t'embrasser bien fort, sans oublier le Georges, et le bonjour à tous les camarades et Mme Sarassin et Boquet, je leur avais écris, et le père Michel aussi, et personne n'a de réponse.
On trouve cela bien drôle et on s'ennuie.
Je t'embrasse, ta femme qui t'aime.
Nanni.

Encore une fois, ce qui importe le plus, c'est de recevoir des nouvelles, et c'est valable dans un sens, comme dans l'autre. On attend fébrilement chaque jour des nouvelles des proches qui se trouvent "à la guerre"...
et les soldats reçoivent avec impatience les courriers de la famille, qui leur remonte le moral et leur donne l'espoir de vivre et de vaincre.
Cette lettre nous montre combien il devait être difficile d'attendre d'hypothétiques courriers. Tous les jours, on court à la poste avec espoir.
On imagine bien qu'une journée sans courriers, sous nouvelles, et c'est l'esprit qui galope, les craintes s'installent.
Pourquoi n'a-t-elle pas reçu de courrier ? les raisons peuvent être diverses, impossibilité d'écrire, problèmes d'acheminement du courrier, etc, et on pense forcément au pire... l'attente devient rapidement interminable.
Là, cela fait 14 jours que Nanni n'a pas reçu de courrier de Maurice... tout peut arriver en 14 jours !

Postérieurement, nous adressons à Nanni et Maurice une petite pensée émue, en espérant qu'ils aient pu passer l'épreuve de la guerre, et se soient enfin retrouvés.

Laurent ANTOINE LeMog

jeudi 20 mars 2014

C'est le printemps !

Renaissance, Joie, Bonheur... la nature s'éveille, c'est le printemps !

Pour le fêter, une carte postale rémoise colorisée, la Roseraie, dans le Jardin-Ecole, après guerre... aux heures du renouveau et de la reconstruction.


Premier sourire du printemps 

Tandis qu'à leurs œuvres perverses 
Les hommes courent haletants, 
Mars qui rit, malgré les averses, 
Prépare en secret le printemps. 
Pour les petites pâquerettes, 
Sournoisement, lorsque tout dort, 
Il repasse les collerettes 
Et cisèle les boutons d'or. 
Dans le verger et dans la vigne, 
Il s'en va furtif perruquier, 
Avec une houppe de cygne, 
Poudrer à frimas l'amandier. 
La nature au lit se repose, 
Lui, descend au jardin désert 
Et lace les boutons de rose 
Dans leur corset de velours vert. 
Puis, lorsque sa besogne est faite, 
Et que son règne va finir, 
Au seuil d'avril, tournant la tête, 
Il dit : "printemps, tu peux venir." 

Théophile Gautier 

lundi 17 mars 2014

14-18... Nous sommes été repérés par les avions et les saucisses !

Correspondance de guerre...

9 septembre 1917
Cher Adolphe
Ces quelques lignes pour te donner de mes nouvelles qui vont, comme d'habitude.
Je suis toujours au même endroit.
Toutes les après midi, on allait travailler de deux à cinq heures dans le boyaux.
Hier, nous sommes été repérés par les avions et les saucisses que nous sommes été obligé de quitter le travail à cause des obus qui nous tombaient près.
Depuis hier, nous avons le travail du jour supprimé.
Avec le beau temps qu'il fait, les raisins doivent commencer à s'enfler, vous devez avoir dépiqué.
Je m'arrête cher cousin, en t'embrassant bien fort, reçois, toi et toute la maison mes plus bons souvenirs.
Henri


Boyau de communication


Dans ce courrier, comme "d'habitude", Henri assure que tout va bien... il n'empêche que les obus continuent à pleuvoir.


Le soldat Henri travaille dans les boyaux, ces fossés de liaisons entre les tranchées, qui permettent d'assurer la circulation rapide des hommes, des brancards, des munitions et des vivres.


Il nous apprend que leurs lignes ont été repérées par les avions et les "saucisses", ballons captifs d'observations allemands.

"Saucisse boche".
D'une famille de vigneron, il fait référence aux vignes... de Champagne... ou d'ailleurs ?

Quant à la photo de la carte envoyée, elle nous montre l'intérieur du Collège d'Athlètes, au Parc Pommery, dévasté par les bombardements... la ligne de front fixée après la première bataille de la Marne, passait dans ce parc !
Inauguré en avril 1913, le collège d'Athlètes n'aura eu qu'une existence éphémère de 16 mois.

Parc Pommery, Reims - Au Collège d'Athlètes.

Vous trouverez la Cartoliste N.D. du Collège des Athlètes dans le prochain bulletin de l'Association AMICARTE51, numéro 99, qui sera distribué aux adhérents lors de la prochaine réunion du 30 mars 2013, qui aura lieu à Caurel (article de Hervé PAUL).

Laurent ANTOINE LeMog

vendredi 14 mars 2014

1914-1918: Reims dans la Grande Guerre

Un site à découvrir, passionnant et bien documenté, celui d'Alain MOYAT (journaliste Remois), consacré à Reims dans la Grande Guerre.


1914-1918: Reims dans la Grande Guerre

On y trouve de nombreuses rubriques, Evénements, Expositions, Cartes Postales, Témoignages familiaux, Médias, Livres, Sites à Consulter, Monument Force Noire.

http://reims1418.wordpress.com/

 1914-1918: Reims dans la Grande Guerre - Alain MOYAT

dimanche 9 mars 2014

14-18 - Lettre du Curé Louis

Poursuivons nos lectures des correspondances. Cette fois, c'est un curé qui donne de ses nouvelles.
Pas de faits de guerre, en revanche, cet homme d'église participe activement à améliorer le moral des troupes en s'occupant de leur foi.

Le temps est beau ces jours-ci. Le froid n'a pas encore fait son apparition.
Chaque dimanche, je vais dire la messe dans un camp voisin afin de permettre aux soldats qui y séjournent d'y assister.
Cette sortie me fait du bien et change un peu du travail matériel de tous les jours.
Vous donnerez le bonjour à tous les paroissiens qui vous demanderont de mes nouvelles.
Mes respectueux hommages à Monsieur le Curé de St Martin.
Que Dieu vous garde !
Je vous embrasse tendrement.
Louis.


Il ne nous sera pas possible d'en faire dire beaucoup plus à cette lettre... la carte postale est une vue rémoise, envoyée au Curé de St Martin...
est-ce Saint-Martin sur le Pré dans la Marne ?

La photo nous montre la rue Cérès, en direction de l'Esplanade, avec sur la droite, ce qui reste de la façade du Comptoir de l'Industrie (10 & 12 rue Cérès, Fournitures générales pour l'industrie, Quincaillerie, Articles de Bâtiment, Machines-Outils et petit outillage, Spécialités pour l'Agriculture, Accessoires pour Automobile, etc)..
Cette photo a été prise certainement en 1917 ou 1918, la carte de 1916 ci-dessous nous permet de constater que la façade du Comptoir de l'Industrie est un peu moins détruite.


Ci-dessous, une vue d'avant-guerre, à droite, la devanture du Comptoir de l'Industrie.


Laurent ANTOINE LeMog

mardi 4 mars 2014

1915... et mon sale bourrin !

Je suis resté 4 jours. Le régiment partait et j'ai voulu partir aussi.
Ce sont des infirmières anglaises qui étaient en promenade et qui m'ont trouvé étendu à côté de mon sale bourrin.
J'en suis quitte pour une entorse du genoux et contusion de la cuisse et de l'épaule droite.
La tête fut des plus solides bien qu'elle me fasse encore mal.
Enfin, je suis presque guéri. Le genoux sera long à guérir. Ne le dis pas, je ne voudrais pas que mes parents le sachent !

CPA Michel THIBAULT
Hélàs, on n'en saura pas beaucoup plus de ce courrier... pour une fois, les maux ne semblent pas avoir été causés par la guerre, à moins que le cheval ne se soit emballé à cause de déflagrations ?
Mais l'objet reste toujours le même, informer, donner des nouvelles, et surtout rassurer, comme on peut le lire à la fin de cette petite correspondance : "Ne le dis pas, je ne voudrais pas que mes parents le sachent !".
En revanche, pas de nouvelles du cheval...

Quant au recto de la carte, la photographie nous montre une vue prise de la rue du Cloître, barricadée, on aperçoit un policier.
Pas facile de situer précisément le lieu où a été pris ce cliché, mais il semble que le photographe soit placé dos à la rue du Cardinal de Lorraine à l'angle de la rue du Cloître.
En face, c'est la rue des Cordeliers, et la voie perpendiculaire est la rue de l'Université.

Difficile de s'y retrouver aujourd'hui, la topologie des lieux ayant beaucoup changé après guerre lors de la reconstruction de Reims, la rue du Cloître part toujours de la Place Royale, mais s'arrête à la Cathédrale, ensuite c'est la voie élargie du Cours Anatole France qui prend le relai pour rejoindre la rue de l'Université.
De même, la rue des Cordeliers ne commence plus dans le prolongement de la rue du Cardinal de Lorraine, mais à l'angle de la rue St Symphorien, à partir de la "nouvelle" rue Voltaire. Et dans notre dos à droite, c'est la bibliothèque Carnégie.

La photo ci-dessous nous offre une vue approximative de l'emplacement actuel.


Et histoire de s'y perdre un peu plus, voilà une autre vue, prise également en 1915, mais de l'autre côté, à l'angle de la rue de l'Université, vers la rue du Cardinal de Lorraine, en direction de la barricade.


Laurent ANTOINE LeMog

lundi 3 mars 2014

Samedi 15 mars 2014 - Bourse et Brocante à Lavannes 51110

3ème Bourse Multicollections
1ère Petite Brocante

Samedi 15 mars 2014
9h30 - 17h30

Salle des fêtes de Lavannes

Entrée libre
Restauration et boissons en vente sur place