Cette carte a été écrité peu après la guerre, mais mérite quand même qu'on s'y intéresse.
Le recto bien sûr, nous montre "encore une fois" le martyre de la ville.
Et le verso, est d'une lecture assez "croustillante".
Les anciens (et les moins anciens) sont les premiers à critiquer l'orthographe de nos "jeunes"... et argumentent qu'avant, on savait écrire correctement, avec en poche le certificat d'étude.
Partant du principe que "nul n'est prophète en son pays", je retranscris donc ici cette correspondance, "dans son jus" et émaillée de ses "fôtes" d'orthographe qui lui donnent toute sa couleur et son cachet !
Cher Copain,
je tent voi ces quelques mots pour te dire que je suis toujour en bonne santée. J'espère que tué de même.
Je te dirait que jai été fété le 14 juillet à Amiens.
Nous avons tirait 70 cout de canon.
Encore du 220 (?) demain.
Si tu vas à la Cantine du 102 demande au Cantinier si il se con né un permutant pour aller au 17 Artillerie, tu me le dira.
Je termine en te serran cordaillement la main.
Un Ami qui pense toujour à toi.
Albert H.
"Tué de même" ? je pense qu'il s'agit du contre-coup de la guerre encore proche... et en ce qui concerne les "70 cout de canon", on imagine bien qu'un tel nombre de tirs, soit très onéreux.
Mais ne nous moquons pas... ça peut arriver à tout le monde... ou presque ! c'était juste un peu concentré.
Cette rue de l'Ecole de Médecine à Reims, est devenue en 1941 la Rue Pol Neveux.
Fini les maisons sur la droite, ce sont maintenant les jardins de la Bibliothèque Carnegie.
Et une dernière vue de cette rue de l'Ecole de Médecine, centrée sur la voie et la cathédrale... et un cycliste qui slalome entre les décombres...
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